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Fashion alerte! Des créateurs chinois en passe de détrôner les maisons de couture?

Tout a commencé avec les rumeurs qu’Uma Wang, créatrice de Shanghai, serait interviewée pour Vogue U.S. lors des défilés parisiens d’octobre. Son style, qui s’identifie plus aux créateurs belges que traditionnels chinois l’a propulsée auprès d’acheteuses avisées. Perso, j’aimais ses 1ères collections mais je reste sceptique sur le style déstructuré de ses dernières.

Il fallait bien que çà arrive un jour: à force de consommer du luxe européen ou U.S, l’Asie s’est demandée pourquoi elle ne le créerait pas elle-même et l’argent d’investisseurs milliardaires ne sera ni difficile à trouver à Pékin ni à Shanghai…

La pilule pourrait être dure à passer pour les Français et Italiens qui préfèrent maintenir l’utopie que 150 ans de savoir-faire les protégera en oubliant que beaucoup de Maisons seraient tombées aux oubliettes sans l’injection de sang-neuf (souvent britannique) pour bousculer les conventions comme Marc Jacobs chez Vuitton. Même si l’artisanat reste une part importante des Maisons européennes, elle passerait inaperçue sans la créativité renouvelée.

Et l’école de design réputée Central St Martins (qui semble pondre ¾ des créateurs de génie de la dernière décennie) a déjà lancé son 1er prodige chinois, Huishan Zhang  (en vente chez Browns à Londres). Selon leur acheteuse, ses créations sont originales avec un sens du détail et des matériaux viscéraux, une véritable chance de se différencier pour leur clientes.

Habituée aux contrefaçons, la cliente pékinoise reste pour l’instant sceptique quant à ce nouveau mouvement. Conquérir leur propre marché pourrait se révéler l’opération la plus délicate pour les créateurs asiatiques, prouver l’expertise chinoise en mode prendra du temps…Le site Powerland qui propose de (belles) contrefaçons Prada la renforcera dans cette idée, on est loin des défilés même si 20% des articles Prada sont en réalité produits en Chine.

Les marques qui montent en ce moment se nomment Erdos, cashmere de luxe ou Ne-Tiger, qui a ouvert la  Shanghai Fashion Week en novembre.

 Bien que certains créateurs choisissent l’option aisée  de s’associer au savoir-faire européen, un sens des  affaires inné, un bon carnet d’adresses et un œil pour les belles choses peuvent suffir, par exemple pour Bao Bao Wan. Elle propose des collections de bijoux incroyablement délicats et saisonniers qui reçoivent régulièrement des parutions par le Vogue U.S. ou W.

Toute comme la cliente pékinoise, je reste encore un peu sceptique, moins sur l’expertise que sur le mélange des genres, qui manquent encore de subtilité. Je préfère pour l’instant rester sur une valeur traditionnelle chinoise, Shanghai Tang ou la robe « Phoenix Tattoo Qipao » est ma favorite.

 
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Publié par le 12 décembre 2011 dans Mode

 

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